[GALERIE] Fauve

"La colère de Gaya"

Oh ! Tant de guerres, tant de batailles,
Ici bas, sur notre monde.
Ou sont passées nos vertes vallées,
Où les animaux se plaisaient ?
Et l’aube se réveille et baille,
Dispersant la brume faconde.

D'où surgit, Ouréa,
Maculée de grenat.
Gaya notre terre mère
Avale le sang des innocents,
Qui ont souillé sa fille,
Qui était si fertile.

Ouranos spectateur de cette guerre :
Vit ces fils qui se déchiraient
Respirant l’odeur de la mort qui opère,
Sur les candides qui suppliaient…
Vision apocalyptique, qui signe
La fin d’un règne.

Gaya alors rugit,
Ouranos s'assombrit
Et ils engouffrèrent pour l’éternité,
La stupidité de l’humanité.
Les hommes n’existent plus,
Engloutis dans la cité perdue.

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Le Pantin libéré
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Vous avez voulu me mouler,
M'enfermer dans cette bulle isolée.
Me détruisant à petit feu,
En m'infectant ce virus hideux.

J'ai joué sur le paraître,
Représentant un traitre
A mon âme en peine
Qui observait la scène.

Et toi l'Unique, je t'appelais,
Suppliant de m'aider
Souriant à mon désastre
D'un rire sadique,
Tu constates,
Ton œuvre diabolique.

Tu as fais de moi ce que tu voulais,
Le pantin tant aimé, tant désiré,
Qui vient de se briser
Dans les abîmes du Léthé.

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LA GROSSE.
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Tu n’es qu’une ratée,
Tu n’es pas digne d’être ma fille,
Tu as vu l’heure où tu rentres
C’est une heure pour se lever,
Tu as vu ton carnet de notes
Tu finiras clocharde
Tu vas les manger ces brocolis,
Tu les vomis, je te les ferai bouffer
Tu veux prendre la pilule
Tu es qu’une putte
Tu crois que c’est un hôtel ici
Tu vas arrêter avec cette musique de sauvage
Tu vas le coucher ton frère
Tu crois que j’ai que cela à faire,
Tu dégages de la télé
Tu vas au lit sans manger
Tu n’auras pas d’argent de poche
Tu payeras toi-même la cantine
Tu crois que j’ai assez d’argent pour te nourrir
Tu me prends tout mon temps
Tu me prends tout mon argent
Tu n’es qu’une raclure
Tu n’as que le feu aux fesses
Tu n’es que la fille du Diable
…
Les années passent.
…
Je suis devant mon miroir
Une arme à la main
Et je tire.
Un papier est dans ma main où il est écrit :
« Tu vois papa, tu avais raison, je suis une ratée. Mais au moins je me suis pas loupée, tu peux être fier de moi »