Texte d'Héroïc Fantasy : "Les Terres Noires"
Les Terres Noires… Une région désertique et stérile, faites de roches sombres, de sable et de montagnes nues. Le ciel y est empli de cendre. Ses eaux stagnantes n’abritent aucune vie. Un vent froid et sec y souffle et siffle jour et nuit comme une âme torturée.
Les Terres Noires sont un lieu légendaire que l’on dit peuplés de créatures terrifiantes et où personne ne va jamais.
De mémoire d’homme, de nain ou d’elfe, de ceux qui se sont aventurés en ces lieux, nul n’en était jamais revenu.
Therdreg avait engagé ses hommes dans ce lieu maudit. Deux cents guerriers, c’était tout ce qu’il restait de son armée. Ils avaient perdu la bataille. Des centaines de combattants étaient tombés et ceux qui avaient survécu fuyaient maintenant, pourchassés par l’ennemi.
Therdreg avait choisi de venir ici, le seul endroit où il savait qu’ils ne seraient pas poursuivis : Les Terres Noires...
Le lieu était inquiétant, apocalyptique… Paysage sinistre où la mort semblait régner. Pas l’ombre d’une végétation, pas un seul oiseau dans le ciel, pas un rongeur, ni même un insecte. Seul le vent soufflait et sifflait en permanence.
Les hommes fatigués et blessés pour certains avançaient péniblement en restant bien groupés, inquiets, les nombreuses légendes de ces lieux à l’esprit.
Le vent cessa soudain, laissant place à un silence macabre. Tous s’immobilisèrent...
Un long hululement se fit entendre. Therdreg fut parcouru d’un frisson dans l’échine. Ses hommes s’agitèrent.
Qu’était-ce ?
Les guerriers serrèrent leurs armes, tous leur sens en éveil, scrutant les alentours et l’horizon.
Puis la terre se mit à trembler dans un grondement sourd, comme si une terrible créature souterraine avait été réveillée. Tous tombèrent. Impossible de tenir debout. Le sol se fissura, des crevasses apparurent, emportant des dizaines d’hommes dans les entrailles de la Terre… Il y eut ensuite un fracas de tonnerre. Une énorme Vague de roche se souleva et engloutit ceux qui n’avaient pas chutés.
Les Terres Noires avaient emporté une fois de plus ceux qui avaient osé s’y aventurer.